La Baïonnette n°42 du 20 Avril 1916

collection privée


La Baïonnette n°42 du 20 Avril 1916

MODE DE GUERRE

 

(cliquez sur le titre)

site


(dessin de sesboué)

- Qui est-ce donc ce petit lieutenant avec colette ?

- Un lieutenant !... Tu n'as donc pas vu que c'était Jacqueline qui étrenne son nouveau tailleur.


(dessin de Marco de Gastyne)

-Epatanie, ta nouvelle robe, et ... dernier cri !

- Oui; n'est ce pas ? c(est une ancienne robe de bal de ma vieille tante et le ruban, qui vient de ma grand-mère, lui donne un air tout-à-fait nouveau



 

 

 

(dessin de le Quesne)

"La guerre a tout changé, disent les moralistes,

même la femme !"

Ils ont raison, ces moralistes.

La femme oscille entre deux états bien divers:

battent, l'été dernier, cloche depuis l'hiver.


 

 

 

(dessin de soulié)

- Eh bien, Marie, comment trouvez-vous ma nouvelle robe ?

elle n'est pas exagérée,

n'est-ce pas ?

- Madame croit-elle qu'il sera de même de la facture ?



 

 

 

(dessins de Joly)

- Et dire que lorsqu’elle était " entravée"

elle mettait trente cinq minutes pour aller de la concorde à la madeleine !


 

 

 

( dessin de Mars Trick)

- Six mètres pour ma dernière robe, sept pour celle-ci.

- Moi, j'en suis à mon neuvième... Nous progressons...


la guerre et rue de la paix

Parez pour le héros, qu'on reverra, peut-être,

un corps fidèle à son amour,

il aura de l'orgueil à s'en savoir le maître,

quand viendra le soir du grand jour.

 

C'est ennoblir l'espoir que cultiver la gamme

des fars subtils, des limons fins

il sait fixer un cœur sur une seule femme

le philtre des secrets parfums.

 

Perruche ! vous diront les civils de l'attente,

séniles gardiens du passé.

Méprisez-les, pour Dieu ! riez, soyez charmante

et ridicule à peine ... assez.

 

Quelles ardeurs, bientôt, madame, à la victoire !

d'ici là, laissez votre époux

saturé de sueur, de croix, de sang, de gloire

tuer des boches et des poux.

MARCEL HERVIEU


Chanson rose de Fursy

air ancien : les filles de Parthenay harmonisation nouevelle de Adolf Stanislas

Robes de guerre

chanson rose

I

Depuis la guerre, dans Paris (bis)

On voit mode nouvelles !(bis)

Pendant qu'au front, est le mari,

La femme se fait bien belle

Voyez-vous !

C'est pas long, la

Robe qu'elle a

C'est pas long, la

Robe qu'elle a

 

II

La robe très large, du bas (bis)

Ne descend qu"à mi-jambe (bis)

D'apercevoir un peu de bas,

Le plus vieux devient ingambe

Voyez-vous !

C'est pas long, la

Robe qu'elle a

C'est pas long, la

Robe qu'elle a

 

III

Surtout, si la jambe passant (bis)

De la haute bottine, (bis)

Va, vers le pied, s'amincissant,

En une cheville fine,

Voyez-vous !

C'est pas long, la

Robe qu'elle a

C'est pas long, la

Robe qu'elle a

 

IV

Mais si, méfiant le mollet, (bis)

Trop grosse est la cheville (bis)

Alors, il faut prendre un boulet,

Et jouer, avec, aux quilles !

Voyez-vous !

C'est pas long, la

Robe qu'elle a

C'est pas long, la

Robe qu'elle a

 

V

Si, au contraire, s'étirant, (bis)

La jambe est trop fluette, (bis)

N'a que du mince, sans saillant,

On croit voir une allumette !

Voyez-vous !

C'est pas long, la

Robe qu'elle a

C'est pas long, la

Robe qu'elle a

 

 

 

 

 

 

 

VI

Si, dans la robe, vous voyez (bis)

Femme trop rebondie :

Gros ventre, sur deux petits pieds,

Ça fait comme une toupie !

Voyez-vous !

C'est pas long, la

Robe qu'elle a

C'est pas long, la

Robe qu'elle a

 

VII

Quand au chapeau il est long (bis)

Si la robe parait un bonbon,

Et le chapeau, une tourte !

Voyez-vous !

C'est pas long, la

Robe qu'elle a

C'est pas long, la

Robe qu'elle a

 

VIII

Ça prouve que, si son mari (bis)

Brave un boche, crapule, (bis)

La femme brave, dans Paris,

Chaque jour le ridicule !

Voyez-vous !

C'est pas long, la

Robe qu'elle a

C'est pas long, la

Robe qu'elle a

 

IX

Femmes ! faudra modifier (bis)

Tout!... sitôt la victoire : (bis

La robe doit joindre, à vos pieds

Vos maris, couverts de gloire!

Voyez-vous !

C'est plus long, la

Robe de fête !

C'est pas long, la

Robe gala !...